Et la note!
Better Call Saul
Six ans avant de croiser le chemin de Walter White, Saul Goodman, connu sous le nom de Jimmy McGill, est un avocat qui peine à joindre les deux bouts, à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Pour boucler ses fins de mois, il n'aura d'autres choix que se livrer à quelques petites escroqueries. Chemin faisant, il va faire ...
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Terminée | Américaine, US | 45 minutes |
Aventure, Drame, Crime, Drama, Comédie | AMC, NETFLIX (FR) | 2015 |
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6.09 - Partie de plaisir
Fun and Games
Tandis que Mike règle les derniers détails, le cartel convoque Gus à une réunion. Une réception commémorative met Jimmy et Kim sur les nerfs.
Diffusion originale : 18 juillet 2022
Diffusion française :
18 juillet 2022
Réalisat.eur.rice.s :
Michael Morris
Scénariste.s :
Ann Cherkis
Guest.s :
Ed Begley Jr.
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Steven Bauer
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Tina Parker
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Javier Grajeda
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Juan Carlos Cantu
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Peter Diseth
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Dennis Boutsikaris
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Luis Moncada
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Daniel Moncada
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Mark Margolis
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Sandrine Holt
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Reed Diamond
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Arye Gross
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James E. Dowling
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Audrey Moore
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Elise Falanga
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Hayes Hargrove
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B Z Cullins
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Nohely Quiroz
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Howard Ferguson Jr.
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John Robert Wylie
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Emmett Hunter
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Kolbe Jackson
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Alvaro Palacio
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Rachel Pallante
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Katie Sereika
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Ginger Gamble Martel
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Alfonso Aguirre
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Brent Lambert
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Tricia French
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Dejuan Springer
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Avis favorable | Déposé le 25 juillet 2022 à 22:52 |
Cette scène de rupture était merveilleuse, moi je l'ai trouvée vraiment parfaite. Par contre la transition avec le saul de bb trop abrupte j'espère qu'on continuera quand même à voir kim car définitivement c'est elle qui aura porté la série. |
Avis favorable | Déposé le 24 juillet 2022 à 20:36 |
Le neuvième épisode de Better Call Saul se recentre sur ce qui fait la force de la série : ses personnages et leurs imperfections qui les rendent si profondément humains. Dans cet épisode, nul sang n’aura été versé, nul animal n’aura été maltraité, nulle explosion n’aura eu lieu. Pourtant, la puissance émotionnelle que nous assènent les scénaristes est de tout autre ordre que celles des précédents épisodes. Cet épisode, c’est Better Call Saul en version brute, sans écrin, sans artifice : la tragédie à l’état pur ! Cet épisode s’apprécie différemment si l’on suppose que ces cinquante minutes ne sont pas une conclusion définitive à l’arc de Kim. Oui, sa rupture avec Jimmy est abrupte, mais c’est sans doute l’effet recherché. On vit de la même manière cette déchirure que Jimmy avec ce goût incroyablement amer. Mais, je suis presque certain qu’on reverra bien Kim, peut-être pas pour tout de suite, mais on la reverra. De nouvelles questions tarauderont les fans les plus forcenés. Où est Kim ? Vit-elle toujours à Albuquerque pendant Breaking Bad ? Ou ne serait-elle pas plutôt retournée à son État natal du Nebraska, là où Gene habite également ? « Fun and Games » répond à plusieurs questions fondamentales de la série que l’on se pose depuis 2015. L’épisode est un retour aux sources à ce que Better Call Saul sait faire de mieux : montrer le tragique et les contradictions de ses personnages. Il y aura certainement des déçus ; car la série ne recourt pas à l’emphase qui avait fait le succès de Breaking Bad (musique, ralenti). Cet épisode doit être apprécié comme un drame intimiste comme l’a toujours été Better Call Saul. Déjà dans ma critique de 2017 de Lantern, j’affirmais : « Si Breaking Bad étudiait le macroscopique (ce qui est observable à l’œil nu), Better Call Saul aborde des changements d’ordre microscopique. » Ici, cette expression prend tout son sens. Par ailleurs, il reste encore quatre épisodes pour montrer la transition entre Jimmy et Saul (je l’espère) et conclure ce récit ambitieux. Plus de détails dans ma critique |
Avis neutre | Déposé le 23 juillet 2022 à 16:19 |
Les scènes avec Gus sont inattendues et assez plaisantes - le personnage atteint ici son point de chute et je pense qu'il n'y a plus besoin de le faire revenir. Giancarlo jouait différemment et me prouve pour la deuxième semaine d'affilé qu'il sait jouer autre chose que le méchant de marbre qu'il incarne dans toute son oeuvre depuis des années. La confrontation avec Eladio était également très réussie, même si franchement, je me répète et je fais la fine bouche, mais les deux premiers tiers de l'épisode sont quand même vachement longuets. Mais ce n'est pas ça mon vrai problème... Je dois avouer que contrairement à l'ensemble de mes camarades visiblement, je suis resté un peu de marbre face à la fameuse scène finale. Entre le jeu un peu excessif d'Odenkirk, les dialogues de Kim qui restent malheureusement à sens unique, ou la transition Breaking Bad beaucoup trop brutale : je suis moyennement convaincu. Oui c'est inévitable, oui c'est cohérent pour Kim, oui il y a tout plein d'ironie et de symboles associées (la musique, le I Love You, le fait que le départ de Kim précipite la fin du spin-off et de Jimmy, etc.)... mais où était l'émotion ? J'ai trouvé globalement la scène éteinte et attendue, comme si une dernière fois, la série n'arrivait pas à dépasser son gouffre préquel. Et puis, rien à faire, entre le Jimmy des quelques dernières scènes de l'épisode, et le Saul qu'on retrouve 10 minutes après : pour moi, ce n'est toujours pas la même personne. Et ce que ça veut dire, c'est que sa chute se produit vraiment... en hors-champ. Alors oui, on comprend bien l'idée. Vivre sans Kim, ça le rend comme ça, surtout après ce qu'ils ont traversé, et les mots durs (et justes) de cette dernière ont dû enterrer définitivement Jimmy McGill. Mais c'est donc au spectateur d'imaginer sa descente aux enfers post-Kim, pré-Breaking Bad. C'est quand même un comble car c'est ce qui faisait partie du contrat de la série, selon moi, depuis la mort de Chuck : et c'est précisément ce que la série préfère omettre, pour finir sur un effet de manche où "Kim a le dernier mot et part, mettant un termes au personnage de Jimmy". A nouveau, je trouve que c'est un peu "tout pour le symbole", en étant très avare sur ce que ça donne au public comme élément concret à se mettre sous la dent. Sur une autre note : j'ai aussi un peu eu du mal avec Papa Nacho qui répond de la façon la moins naturelle possible quand Mike lui annonce la mort de son fils et le fait qu'il sera vengé - une phrase qui m'a d'ailleurs aussi étonné de la part de Mike, que j'imaginais plus intelligent et empathique que cela : ça se sentait quand même venir de très loin que la justice ("je ne parle pas espagnol, la justicia" - petit moment cringe), ce n'était pas la bonne chose à dire. Mais bon, ça relève plus du détail, j'ai quand même aimé le retour du papa Nacho, la scène ne m'a pas non plus déplu, et je n'ai jamais rien pigé au personnage de Mike donc je n'irai pas plus loin. Reste tout de même une Kim impériale (cette scène face à Cheryl, la femme de Chuck désormais veuve, damn) qui, comme toujours, fait tout l'épisode. Zut sérieux, juste quand j'étais vraiment plus ou moins à fond dans la série depuis la fin de saison 5, voilà que je me retrouve encore à me dire "what, suis-je passé à côté tout du long" ? Je n'ai aucune attente et franchement aucun espoir sur les quatre derniers épisodes, à part, je l'espère, revoir Kim. |
Avis favorable | Déposé le 23 juillet 2022 à 10:07 |
Un vrai tour de force, haletant et sous-tension. Comme quoi, pas besoin de flingues ou de plans tarabiscotés pour être énorme. Un épisode où tout se joue dans les silences et dans les regards (celui inquisiteur de Don Eladio, celui plein de mépris du père de Nacho envers Mike qui fait écho à celui de Gus envers l'ex-policier reconnaissant pour le "bon"travail accompli, mais surtout celui, longtemps évité entre Jimmy et Kim (cf la scène dans la chambre d'hôtel). D'ailleurs lorsqu'il se produit, en sortant de la mise en bière, il est impossible de deviner ce que va dire ou faire Kim). Un épisode où la proximité envers les personnages est la plus proche, même des plus distants (Gus et la scène de flirt où l'on sent que sa vie de gangster lui interdit une vie normal, notamment de ramener un homme à sa maison ou plus tôt le même en contre-vue, filmé de la piscine où son partenaire a été assassiné des années auparavant), bref un aboutissement de 6 années où les personnages n'ont plus besoin de parler pour qu'on les comprenne, même s'ils n'en finissent pas de nous surprendre (Kim tuant une dernière fois la réputation d'Howard). Puis, c'est triste, mais on comprend Kim. Comment son couple pourrait survivre à un tel traumatisme ? Forcément, pour se remettre de ça, il faut tout recommencer dans la vie, quitte à faire et se faire mal. Cette séparation, tant redoutée, est d'une logique implacable. Et alors qu'on avait atteint le très haut niveau sur presque 50 minutes, l'épisode se conclue de manière hyper-soudaine par un bond en avant dans le temps. Et la dernière scène montre un Saul, attendant, même s'il l'ignore encore, de voir débarquer dans sa vie Walter White (et continuer à cause de lui sa descente en enfer). Bref, une image de fin parfaite, jonction idéale avec Breaking Bad. Car oui, Better Call Saul aurait pu finir avec cet épisode, tout était dit, tout était bouclé. Peut-être devrait-on tous arrêter là de regarder, par peur du vrai dénouement qui ne serait pas à la hauteur. Mais par voyeurisme, on va continuer l'aventure. Peut-être, mal nous en prendra. Quel épisode en tout cas.... |
Avis favorable | Déposé le 21 juillet 2022 à 21:42 |
Jimmy McGill, c'est fini. Kim Wexler, c'est fini aussi. Si j'avais été sévère avec la première partie de la saison, je retourne ma veste sur cette seconde. J'ai trouvé cet épisode parfait. Les parties sur Gus, sur Mike... pas tant de dialogues que cela, mais tellement lourds de sens. Quant à Kim et Jimmy : ces dernières 20 minutes sonnaient comme le glas de leur relation, de leur passé commun, mais surtout comme le glas de la transformation de Jimmy en Saul. La dernière scène ne fait que renforcer ce sentiment, il est possible qu'on ne revoit plus jamais Kim. Je me demande vraiment ce qui va se jouer dans les 4 derniers épisodes. L'apparition de certains personnages, on le sait, mais quoi d'autre ? La vie de Gene ? En tout cas, la série réussit la prousse de nous faire regarder Breaking Bad sous un oeil nouveau. Revoir Saul faisant le troublion ne sera plus drôle, ce sera simplement douloureux à regarder et très amer. |
Avis favorable | Déposé le 20 juillet 2022 à 22:33 |
Et bin il perdent pas de temps avec cette deuxième partie de saison, en deux épisodes ils ont répondu à toutes nos interrogations ... ça va vite, beaucoup trop vite ... à croire qu'à la base la série devait continuer encore une saison et qu'en plein tournage de la saison 6 le producteur s'est ramené sur le plateau en mode " Bon vince je vais pas y aller par 4 chemin ... ma femme est au courant que je la trompe ... ba le rapport c'est que du coup elle demande le divorce ... ba ça te regarde dans le sens où j'ai plus d'oseille quoi, elle va tout me prendre la maison les enf ... bref plus d'argent tu fais ce que tu veux mais conclu la série rapidement oublie la saison 7, tu me tue tout ce qui est pas dans Breaking Bad et tu me fais apparaître Walter a l'écran de loin de près rien a branler ... " J'ai aimé l'épisode, vraiment j'ai pas grand chose à lui reprocher si ce n'est la scène de séparation entre Jim et Kim ... je sais pas j'ai rien ressenti devant, pourtant une scène que j'attendais depuis longtemps, j'en ressort même déçu ... j'ai trouvé Jim ou plutôt Bob Odenkirk pas très inspiré dans son jeu, pas dedans, un peu surjoué ... quand il arrive direct ses premiers mot sonne faux ... Kim touchante malgré tout, j'espère qu'on la reverra, elle méritait une scène plus marquante pour ses adieux ... vraiment ça m'a rien fait, j'ai eu plus l'impression qu'il fallait vite conclure ce chapitre ... J'ai adoré les partie avec Mike et Fring et évidemment la fin avec la transformation final de Jim en Saul ou on peut presque sentir le fion de Walter White pas très loin dans les parages tellement on se rapproche de Breaking bad ! Il reste 4 épisode putain ... 4 et ensuite tout cet univers de Guillighan s'achèvera ... les épisodes 12 et 13 vont je pense parler de l'après Breaking Bad et donc conclure le destin de Saul avec la suite de ces moments en noir et blanc, par contre les épisodes 10 et 11 j'en sait foutre rien !! |
Avis favorable | Déposé le 20 juillet 2022 à 01:27 |
"We can get through twenty minutes of anything." Better Call Saul a disparu. Plus rien de cette série n'existe désormais à l'écran. Chuck, Lalo, Nacho, Howard et même HHM, tout est voué à disparaître de l'écran dans un vaste mouvement d'autodestruction comme savent si bien les orchestrer Peter Gould et Vince Gilligan. Jimmy et Kim, comme Walter dans la série-mère, auront entraîné la perte de toute un système pour leur simple plaisir (le "I was having too much fun" de Kim n'est pas sans rappeler le déchirant "I did it for me, I liked it. I was good at it" de Walter à Skyler dans Felina) et il aura fallu 20 minutes pour finalement concrétiser une transition qui nous semblait improbable pendant 5 saisons et demi. Et lorsque le Saul Goodman de Breaking Bad nous apparaît enfin dans tout son hubris bigarré, il ne nous prête plus vraiment à rire tant il n'est plus que l'ombre sinistre d'un homme qui a tout perdu et tente de se convaincre du contraire, jusque dans cette phrase finale tristement programmatique qu'il a empruntée à son frère (mais s'en souvient-il seulement ?) : "Let justice be done though the heavens fall". C'est un travail d'orfèvre, qui offre le point de chute idéal à chaque personnage (les scènes finales de Mike et Gus sont parfaites, et je prie pour qu'il s'agisse de leur dernière apparition tant elles me semblent être la plus belle conclusion qu'on pouvait apporter aux personnages) à quatre épisodes de la fin de la série. Alors, certes, il reste à résoudre l'intrigue "temps présent" de Saul, à recroiser quelques visages du passé, à préciser le sort de Kim évidemment, mais Better Call Saul est terminé, et je ne peux qu'admirer la rigueur et l'intelligence de ce spin-off qui est parvenu à être à la fois toujours prévisible (car cohérent avec Breaking Bad) mais aussi constamment surprenant dans sa façon de se construire, de refuser la péripétie facile au profit d'un très beau travail sur ses personnages. |
Avis favorable | Déposé le 19 juillet 2022 à 16:01 |
Je m'attendais à avoir un troisième montage de "Something stupid" mais pas comme ça :/ Excellent épisode qui gère la transition de BCS à BB de manière brutale mais parfaite. Pendant longtemps j'avais du mal à voir Jimmy & Saul comme la même personne mais les showrunners ont finalement réussi à lier les deux personnalités de manière cohérente sans pour autant tomber dans le melo-dramatic qui était théorisé (Kim meurt, en prison, en otage etc). Le fait que la toute dernière scène de la timeline Better Call Saul soit sa rupture avec Kim est bien trouvé et nous dit tout ce qu'on avait besoin de savoir sur Saul. Cela rend le personnage encore plus tragique qu'il ne l'était déjà. C'est une évidence mais Rhea et Bob sont absolument fantastiques, et ce depuis la saison 1. Je serai toujours reconnaissant envers cette série pour les avoir autant mis en avant. J'ai aussi beaucoup aimé cet épilogue pour Gus qu'on ne reverra surement plus. Ce bref instant où il s'est autorisé à oublier Max m'a fait beaucoup de peine et j'aimerais presque que Breaking Bad n'existe pas pour qu'il puisse renoncer à sa vengeance ! Toutes mes craintes pour cette dernière saison ont été balayées, chapeau bas! Il reste encore 4 épisodes et j'ai vraiment, vraiment hâte de savoir ce qu'ils nous préparent. Mais très honnêtement la qualité des 4 prochains épisodes m'importent peu, la série a réussi à conclure sa timeline principale de manière parfaite dans un des meilleur épisode de la série. |
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Finalement, Kim ne sera pas dans Breaking Bad. Jusqu’au bout, j’y ai cru.
Mais la désormais ex-avocate préserve encore sa âme et choisit de faire une double rupture avec Saul (qui lui n’en a plus) : le parking où ils se sont rencontrés et leur salon où leur thérapie conjugale avec Lalo a eu lieu l’an dernier et où le sang d’Howard sèche à peine. C’est le choix le plus logique, mais ce n’est pas celui que j’aurais préféré.
Il faut maintenant parler des deux coups de maître de l’épisode :
1) La scène de Mike avec le père de Lalo. Probablement la meilleure de la saison. Il faut saluer le talent de Gould et Giligan pour tenir jusqu’au bout le fil de leurs personnages de manière absolument admirable. Mike a perdu son fils et donc forcément au bout de la série, il ira « réconforter » un père en deuil. Et ce dernier de lui envoyer à la gueule - à juste titre - qu’il ne s’agit nullement de justice. Ce que le Mike de « I broke my son » savait, mais que celui-ci a oublié. Il y a ce plan où le père de Nacho est enfermé derrière un grillage. Contre-champs immédiat et c’est Mike qui est désormais enfermé dans son monde de tueurs, d’ombres et de deuil impossible. C’est ce même Mike qui dans Breaking Bad tentera de sauver son âme en protégeant Jesse. L’intégralité de l’imbrication d’une parfaite logique.
2) L’ellipse incroyable. Le pied de nez est total. On te vend une série sur la transformation d’une homme en Saul Goodman. Et le processus de développement est avalé dans un fondu au noir. D’un clin d’œil.
Sauf que non, bien entendu. L’ellipse te fait seulement comprendre que la patine du temps a seulement accentué tout ce qu’on a vu avant. Le processus chimique a eu lieu à divers points du spin of. A eu lieu seulement après la décantation. Je n’ai jamais pris l’avocat qui était dans Breaking Bad pour un génie de la loi, mais bien plus comme un bouffon au bagou inébranlable. Et c’est précisément ce qu’est Slipin Jimmy au début de la série. Les saisons de 1 à 6 n’ont fait que renfoncer certains points, mais le personnage était déjà là.
Le génie (et le propos) précis de la série réside dans cette bataille entre l’innée et l’acquis. Difficile de savoir si Chuck a renforcé l’acquis de Jimmy où si il était condamné à devenir ça (avec ou sans son frère). La série se garde bien d’apporter une réponse précise, en laissant une zone bien plus grise que Breaking Bad (« i did it because I like it » disait Walt).
Pour moi, c’est clair depuis longtemps : Chuck avait raison, mais je comprends très bien qu’on puisse concevoir l’autre versant. Je crois même que c’est précisément ce qui fait la beauté du show, que même en aillant vu presque 60 épisodes, on puisse basculer d’un côté ou de l’autre. C’est ça que permet cette ellipse, d’entériner une vision de la vie et surtout de l’humanité. Celle qu'on choisit en toute liberté. Assurément la plus belle étude que j’ai vu sur « La condition humaine » : celle de série et en creux, la sienne.
Très bel avis, comme toujours sur la série !
Concernant ta partie sur Chuck, je trouve aussi que c'est fascinant et que chaque spectateur de la série aura une vision différente de Jimmy et de sa prédestination à devenir Saul. Je pense que l'épisode Chicanery dit tout de cette question complexe, ce qui le rend fascinant à revisiter.
Beau passage sur la transition aussi, je vois difficilement ce que la série aurait pu faire de plus impactant et pertinent sur le sujet (oui, on aurait pu avoir un montage qui enfonce des portes ouvertes, mais à partir du moment où Kim sort du cadre tout est déjà posé pour que la magie opère).